Contre toutes les fraudes aux aides publiques - N° 447

Répartition politique des présentateurs

Répartition par parti

PartiSignatairesTotal
Ensemble pour la République8891
Horizons & Indépendants134

Statut du texte

En cours
Promulgation de la loi - Lundi 30 juin 2025
Historique complet
Dépôt à l'Assemblée nationaleMardi 15 octobre 2024
Première lecture à l'Assemblée nationaleMardi 15 octobre 2024Texte adopté
Première lecture au SénatMardi 28 janvier 2025Texte adopté
Commission Mixte ParitaireJeudi 3 avril 2025Accord
Conseil constitutionnelLundi 26 mai 2025Partiellement conforme

Résumé

Cette proposition de loi vise à renforcer la lutte contre toutes les formes de fraude aux aides publiques. Elle souligne que la fraude est un fléau qui affaiblit la solidarité nationale, compromet la confiance des citoyens dans l’État et ses institutions, et porte atteinte à la justice sociale et aux finances publiques. Malgré les efforts déjà réalisés, de nouveaux schémas de fraude organisée sont apparus, notamment pour des aides comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économies d’énergie (CEE). La proposition vise à donner de nouveaux outils législatifs pour une action plus ferme et résolue contre ces fraudes.

Liste des modifications

Suspension des aides publiques en cas de suspicion de fraude (Article 1): Permet aux organismes qui versent des aides publiques de suspendre temporairement (maximum 3 mois) le versement en cas de suspicion de fraude. Ils pourront aussi refuser une demande d’aide ou annuler un versement si une fraude est avérée.

Partage d’informations entre services anti-fraude (Article 2): Élargit la possibilité pour les services de lutte contre la fraude (comme Tracfin) et les organismes versant des aides (comme l’ANAH) d’échanger des informations pour identifier plus rapidement les fraudes. Cela inclut aussi l’échange d’informations sur les fraudes à l’identité entre les préfectures et les organismes de protection sociale.

Lutte contre la fraude à la rénovation (Article 3): Rétablit une amende pour les entreprises qui ne sont pas inscrites au registre national des entreprises (RNE) et interdit le démarchage téléphonique, par SMS, e-mail ou réseaux sociaux pour les travaux de rénovation énergétique et d’adaptation au handicap/vieillesse. Des amendes importantes sont prévues pour les contrevenants. Le texte oblige aussi les professionnels à informer les consommateurs s’ils font appel à des sous-traitants et si ces derniers ne possèdent pas les certifications nécessaires (comme RGE), ce qui pourrait empêcher l’obtention d’aides. Enfin, il permet de suspendre ou retirer le label RGE en cas de fraude grave.

Renforcement de la lutte contre la fraude aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) (Article 4): Limite la création de comptes sur les registres CEE en cas de risque de fraude. Permet de prendre des sanctions dès le dépôt d’une demande de CEE si une infraction est constatée et d’améliorer la transparence en publiant plus d’informations sur les sanctions prononcées, y compris l’identité des personnes et entreprises impliquées.