Restaurer l'autorité de la justice à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents - N° 448

Répartition politique des présentateurs

Répartition par parti

PartiSignatairesTotal
Ensemble pour la République8691
Horizons & Indépendants134

Statut du texte

En cours
Promulgation de la loi - Lundi 23 juin 2025
Historique complet
Dépôt à l'Assemblée nationaleMardi 15 octobre 2024
Première lecture à l'Assemblée nationaleMardi 15 octobre 2024Texte adopté
Première lecture au SénatJeudi 13 février 2025Texte adopté
Commission Mixte ParitaireMercredi 26 mars 2025Accord
Conseil constitutionnelMardi 20 mai 2025Partiellement conforme

Résumé

Cette proposition de loi vise à renforcer l’autorité de la justice face à la délinquance des mineurs, en particulier après les violences de juillet 2024. Elle cherche à responsabiliser davantage les parents défaillants et à donner de nouveaux outils aux professionnels de la justice des mineurs. Elle respecte les principes fondamentaux de la justice des mineurs (primauté de l’éducatif, atténuation de la responsabilité selon l’âge, spécialisation) et ne remet pas en cause la réforme de 2021 du code de justice pénale des mineurs, mais propose des adaptations et des outils supplémentaires.

Liste des modifications

Responsabilisation des parents (Article 1): Le délit de soustraction aux obligations parentales est redéfini pour inclure les négligences graves ayant mis l’enfant en danger ou l’ayant conduit à la délinquance. Une nouvelle circonstance aggravante est créée si la défaillance parentale a directement mené le mineur à commettre plusieurs crimes ou délits. Une peine de travail d’intérêt général peut être ajoutée pour cette infraction.

Amende civile pour les parents absents (Article 2): Le juge des enfants pourra infliger une amende civile aux parents qui ne se présentent pas aux convocations pour les audiences et auditions d’assistance éducative, sans motif valable.

Responsabilité solidaire des parents (Article 3): Les parents exerçant l’autorité parentale seront solidairement et de plein droit responsables des dommages causés par leurs enfants mineurs, même en cas de séparation.

Comparution immédiate pour les mineurs (Article 4): Une procédure de comparution immédiate est créée pour les mineurs d’au moins 16 ans, en cas de faits graves (peine d’emprisonnement d’au moins 7 ans, ou 5 ans en cas de flagrant délit et récidive légale). Le mineur peut être jugé le jour même avec son accord et celui de son avocat, ou l’affaire peut être renvoyée avec possibilité de placement sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire.

Atténuation de la peine pour les mineurs (Article 5): Les règles d’atténuation de la peine pour les mineurs sont modifiées. Pour les mineurs de 13 à 16 ans, l’atténuation reste la règle. Pour les mineurs de plus de 16 ans, l’atténuation n’est plus systématique et doit être motivée par le juge, sauf en cas de récidive légale. Pour les crimes et délits graves (atteinte à la vie, violences, agression sexuelle) commis en double récidive légale, l’atténuation de la peine devient l’exception et doit être spécifiquement motivée par le tribunal.