Résumé Cette proposition de loi vise à modifier la définition légale du viol et des agressions sexuelles en France. Le texte souligne que, malgré les avancées, les violences sexuelles restent un problème majeur et largement impuni. La définition actuelle, basée sur la violence, la contrainte, la menace ou la surprise, ne couvre pas toutes les situations, notamment celles où la victime est sidérée ou sous emprise. Cela conduit à des difficultés pour les victimes à porter plainte et à un grand nombre de classements sans suite. La loi actuelle ne remplit pas non plus sa fonction pédagogique, en entretenant des stéréotypes sur les victimes et le viol. Enfin, la France est en décalage avec ses engagements internationaux (Convention d’Istanbul) et de nombreux pays européens qui ont déjà intégré la notion de consentement. L’objectif est d’introduire explicitement le non-consentement dans la définition du viol et des agressions sexuelles, tout en conservant les critères existants (violence, contrainte, etc.) pour renforcer la protection des victimes et mieux caractériser l’intention de l’agresseur. La loi doit clarifier que le consentement doit être libre, spécifique et révocable, et qu’il ne peut être déduit du silence ou de l’absence de résistance. Elle doit aussi prendre en compte l’exploitation de la vulnérabilité des victimes. Cette réforme est une étape importante pour passer d’une culture du viol à une culture du consentement.
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